Hygrocybe?
Ce forum permet de montrer des photos de champignons et de discuter sur leur détermination.
Attention: ces déterminations ne permettront pas une consommation des champignons !!!
Attention: ces déterminations ne permettront pas une consommation des champignons !!!
15 messages
Page 1 sur 1
- Plus d'infos
- Messages : 4
- Enregistré le : 11 déc. 2017, 20:46
Bonjour à tous,
Une petite espèce (récolté au début décembre) qui m’a fait penser au genre Omphalina, mais n’a pas ce côté infundibuliforme typique. On m’a proposé un petit hygrocybe.
Le chapeau est hygrophane, d'environs 1cm. Les spores mesurent autour de 5µm, hyphes bouclés, les basides sont petites, bisporiques autour de 15 µm (avec les stérigmates). Observé dans une carrière de grès (calcaire proche) parmi les bryophytes.
Auriez-vous une piste ?
Merci.
Julien.
Une petite espèce (récolté au début décembre) qui m’a fait penser au genre Omphalina, mais n’a pas ce côté infundibuliforme typique. On m’a proposé un petit hygrocybe.
Le chapeau est hygrophane, d'environs 1cm. Les spores mesurent autour de 5µm, hyphes bouclés, les basides sont petites, bisporiques autour de 15 µm (avec les stérigmates). Observé dans une carrière de grès (calcaire proche) parmi les bryophytes.
Auriez-vous une piste ?
Merci.
Julien.
- Plus d'infos
- Messages : 23174
- Enregistré le : 18 août 2017, 18:36
- Nom : François Desprès
- Association : Alès
- Localisation : Gard
- Plus d'infos
- Messages : 4
- Enregistré le : 11 déc. 2017, 20:46
eh bien, je n'ai pas vu cela sur le frais, c'est regrettable de n'avoir était plus attentif, en zoomant, on peut deviner un peu de couleur bien diluée, il est possible que le gel, la fin de saison aient atténué les couleurs du champi.
A suivre, peut-être en partant de cette idée...
A suivre, peut-être en partant de cette idée...
- Plus d'infos
- Messages : 23174
- Enregistré le : 18 août 2017, 18:36
- Nom : François Desprès
- Association : Alès
- Localisation : Gard
- Plus d'infos
- Messages : 15237
- Enregistré le : 24 juil. 2006, 17:34
- Association : Association Mycologique de l'Ouest
- Localisation : Loire Atlantique, France
- Plus d'infos
- Messages : 23174
- Enregistré le : 18 août 2017, 18:36
- Nom : François Desprès
- Association : Alès
- Localisation : Gard
Bon Noël Fifi,
Les spores posent problème.Je pense à Lichenomphalia hudsoniana, mais les spores mesurent 8-10 par 4,5-5,5 chez hudsoniana.
Les spores posent problème.Je pense à Lichenomphalia hudsoniana, mais les spores mesurent 8-10 par 4,5-5,5 chez hudsoniana.
Modifié en dernier par Nommo le 26 déc. 2017, 06:57, modifié 1 fois.
J’échangerais bien tout ce que je sais contre un pour cent de ce que je ne sais pas. ( Pierre Neville )
- Plus d'infos
- Messages : 23174
- Enregistré le : 18 août 2017, 18:36
- Nom : François Desprès
- Association : Alès
- Localisation : Gard
- Plus d'infos
- Messages : 15237
- Enregistré le : 24 juil. 2006, 17:34
- Association : Association Mycologique de l'Ouest
- Localisation : Loire Atlantique, France
Ben... j'ai beau zoomer sur la photo, je n'arrive pas à voir la texture du thalle.
Je ne connais pas ces espèces, mais je doute que cela soit aussi simple que ça.
Voir ce sujet de Guillaume : [Lichenomphalia umbellifera] Série 9
Je ne connais pas ces espèces, mais je doute que cela soit aussi simple que ça.
Voir ce sujet de Guillaume : [Lichenomphalia umbellifera] Série 9
Guillaume Eyssartier a écrit :Pour les basidiolichens, je colle ci-dessous l'extrait d'un article que j'ai publié il y a quelques temps, ça pourrait intéresser certains d'entre vous. J'ai supprimé les parties trop techniques. Si vous avez des questions, n'hésitez pas :Concernant la mesure des spores, JulienL ne donne qu'une dimension... il faudrait êtres plus précis. De plus, ces mesures sont-elles faites sur des spores mûres ?
Les lichens sont des organismes chimériques (SELOSSE, 2000) formés par l’association d’un champignon et d’une algue ou d’une
cyanobactérie. Cette symbiose les rend bien adaptés aux conditions climatiques difficiles, en particulier à celles des climats arctiques (OHENOJA, 1971 ; HØILAND, 1987). Pour plus de 98 % d’entre eux, le partenaire fongique (nommé parfois « mycobionte ») est un ascomycète et, d’un autre côté, plus de 40 % des ascomycètes sont lichénisés (HAWKSWORTH et coll., 1995). Il a été démontré que cette association symbiotique est apparue plusieurs fois de façon indépendante au cours des temps géologiques (GARGAS et coll., 1995) : les lichens, tels que nous concevons ce groupe aujourd’hui sont donc manifestement polyphylétiques.
La symbiose lichénique chez les basidiomycètes lamellés semble par contre n’être apparue qu’une seule fois (OBERWINKLER, 1984 ; REDHEAD & KUYPER, 1987 ; GARGAS et coll., 1995 ; LUTZONI & VILGALYS, 1995 ; MONCALVO et coll., 2002 ; REDHEAD et coll., 2002) . Elle est aussi apparue au moins deux autres fois chez les homobasidiomycètes (voir GARGAS et coll., 1995 ; MONCALVO et coll., 2002), dans les genres Dictyonema C. Agardh et Kunth (Atheliaceae) et Multiclavula R. H. Petersen (Cantharellaceae). Certains champignons « imparfaits » sont aussi lichénisés, comme ceux appartenant aux genres Blarneya D. Hawksw., Coppins et P. James et Cystocoleus Thwaites. Cette association semble en outre être stable alors que, chez les ascomycètes, la majorité des genres actuels non symbiotes proviendraient d’ancêtres lichénisés (LUTZONI et coll., 2001).
Les actuelles « Omphalina » vivant en symbiose sont donc toutes issues d’un ancêtre commun direct — elles sont monophylétiques — et il est raisonnable de leur appliquer un nom de genre propre. Le nom Phytoconis Bory a été proposé par REDHEAD & KUYPER (1987), mais il a été rejeté dans la dernière version du Code de nomenclature botanique, tout comme Botrydina Bréb. et Coriscium Vain. (GREUTER et coll., 2000).
Le genre Lichenomphalia
REDHEAD et coll. (2002, p. 30 et 36) ont proposé le nom Lichenomphalia pour les basidiolichens ayant pour partenaire fongique un champignon omphaloïde (type Lichenomphalia hudsoniana (Jennings) Redhead, Lutzoni, Moncalvo et Vilgalys). [...]
Le genre Lichenomphalia comporte aujourd’hui huit ou neuf espèces en Europe, suivant que l’on considère Omphalina meridionalis Contu et La Rocca comme synonyme de Lichenomphalia grisella (P. Karst.) Redhead, Lutzoni, Moncalvo et Vilgalys (REDHEAD et coll., 2002) ou bien comme espèce distincte (CONTU & LA ROCCA, 1999 ; BARRASA & ESTEVE-RAVENTOS, 2000 ; BARRASA & RICO 2001). Notons à ce sujet que LUTZONI (1997) a démontré que sous le nom de L. grisella (P. Karst.) Redhead, Lutzoni, Moncalvo et Vilgalys se cachaient probablement plusieurs taxons distincts difficiles à dissocier les uns des autres.
L’algue associée est toujours Coccomyxa icmadophilae Jaag (LUTZONI & VILGALYS, 1995 ; REDHEAD et coll., 2002), et les thalles des lichens correspondants sont crustacé-granuleux et correspondent à l’ancien genre Botrydina , ou squamuleux et étaient jadis placés dans le genre Coriscium. JØRGENSEN (1989) a aussi décrit un Omphalina foliacea P. M. Jørg. à thalle nettement foliacé, mais aucun carpophore de cette espèce n’a à ce jour été récolté, et l’appartenance de cette espèce au genre Lichenomphalia reste donc à démontrer. Il semble, à ce propos, que les thalles vésiculeux-globuleux représentent un caractère ancestral par rapport aux thalles squamuleux, manifestement apparus plus récemment dans ce groupe (LUTZONI & VILGALYS, 1995).
L’association lichénique entraîne une accélération générale de l’évolution du génome du champignon, probablement due au fait que le mycélium, normalement souterrain, se retrouve soudain à la surface du sol et donc exposé à la déshydratation, au rayonnement solaire et aux ultraviolets (LUTZONI & PAGEL, 1997).
La parthénogenèse est sans doute la règle dans la reproduction de ces espèces lichénisés (LAMOURE, 1968, 1969, 1993 ; LUTZONI & VILGALYS, 1995 ; LUTZONI & PAGEL, 1997) : la grande majorité des carpophores sont uninucléés et tétrasporiques, bien qu’il existe des carpophores dicaryotiques morphologiquement inséparables (LAMOURE, 1993). Il semble que la sélection de la reproduction asexuée pour au moins un des partenaires soit inhérente à la vie symbiotique, tout comme la sélection de la reproduction sexuée pour les deux organismes est inhérente au parasitisme (LAW & LEWIS, 1983 ; LUTZONI & VILGALYS, 1995).
L'amanite phalloïde a mauvaise réputation.
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
- Plus d'infos
- Messages : 3510
- Enregistré le : 24 juin 2008, 19:51
S'il y a des boucles (JulienL écrit "hyphes bouclés"), ça ne peut pas être un Lichenomphalia
Guillaume
Guillaume
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
- Plus d'infos
- Messages : 23174
- Enregistré le : 18 août 2017, 18:36
- Nom : François Desprès
- Association : Alès
- Localisation : Gard
- Plus d'infos
- Messages : 3402
- Enregistré le : 08 sept. 2017, 17:24
- Nom : Nicolas Schwab
- Associations : Société Mycologique de Tramelan - Société Mycologique des Montagnes Neuchâteloises
- Localisation : Renan, BE (Suisse)
Bonjour,
Est-ce que les hyphes de la trame possèdent une dextrinoïdie (légère) ?
Si c'est le cas il s'agit probablement d'une Chromosera dont voici les espèces européennes :
- Chromosera cyanophylla : lignicole, chapeau de couleur jaune d’œuf pouvant se décolorer vers une couleur plus claire ou plus violacée, pied jaune et lames lilacines.
- Chromosera viola (Hygrocybe v.) : terricole, champignon de petite taille couleur entièrement violette, lames très espacées, de couleur plus claire que le reste du champignon.
- Chromosera xanthochroa (Cuphophyllus x.) : terricole, chapeau gris violacé, panaché de jaune ou d'ochracé, lames jaune lilacin, stipe violeté au sommet, jaune en bas. Description tirée du Guide des champignons de France et d'Europe (voir références bibliographiques)
- Chromosera lilacina (Cuphophyllus l.) : terricole, chapeau jaune orangé, violeté vers la marge qui est festonnée, lames gris jaunâtre, pied subconcolore à violeté en bas. Description tirée du Guide des champignons de France et d'Europe (voir références bibliographiques)
- Chromosera citrinopallida (Hygrocybe c.) : terricole, chapeau jaune d’œuf se décolorant en blanc, lames jaunes se décolorant en blanc jaunâtre, pied blanc jaunâtre.
L'espèce qui conviendrait le mieux ici, serait Chromosera xanthochroa. Toutes les espèces de se genre sont rares à très rares en Europe, ce qui en ferait une découverte très intéressante si cela se confirmait.
Voici la description originale du genre Chromosera que l'on peut également trouver ici :
Bibliographie :
Guide des champignons de France et d'Europe - R. Courtecuisse & B. Duhem (p. 142)
Hygrocybe viola - Une première découverte dans la région de Napf, Bulletin Suisse de Mycologie 2/2010 - H. Fluri (p. 57)
Omphalina sensu lato in North America 3: Chromosera gen. nov. - S. A. Redhead, J. F. Ammirati & L. L. Norvell
Est-ce que les hyphes de la trame possèdent une dextrinoïdie (légère) ?
Si c'est le cas il s'agit probablement d'une Chromosera dont voici les espèces européennes :
- Chromosera cyanophylla : lignicole, chapeau de couleur jaune d’œuf pouvant se décolorer vers une couleur plus claire ou plus violacée, pied jaune et lames lilacines.
- Chromosera viola (Hygrocybe v.) : terricole, champignon de petite taille couleur entièrement violette, lames très espacées, de couleur plus claire que le reste du champignon.
- Chromosera xanthochroa (Cuphophyllus x.) : terricole, chapeau gris violacé, panaché de jaune ou d'ochracé, lames jaune lilacin, stipe violeté au sommet, jaune en bas. Description tirée du Guide des champignons de France et d'Europe (voir références bibliographiques)
- Chromosera lilacina (Cuphophyllus l.) : terricole, chapeau jaune orangé, violeté vers la marge qui est festonnée, lames gris jaunâtre, pied subconcolore à violeté en bas. Description tirée du Guide des champignons de France et d'Europe (voir références bibliographiques)
- Chromosera citrinopallida (Hygrocybe c.) : terricole, chapeau jaune d’œuf se décolorant en blanc, lames jaunes se décolorant en blanc jaunâtre, pied blanc jaunâtre.
L'espèce qui conviendrait le mieux ici, serait Chromosera xanthochroa. Toutes les espèces de se genre sont rares à très rares en Europe, ce qui en ferait une découverte très intéressante si cela se confirmait.
Voici la description originale du genre Chromosera que l'on peut également trouver ici :
Chromosera Redhead, Ammirati & Norvell, gen. nov.Notez que les espèces qui s'y sont ajouté par la suite sont toutes terricoles.
Lignicola, omphalinoidea. Pileus et stipes vivide tincti, viscidi, putrescentes. Lamellae decurrentes. Basidiosporae hyalinae, tenuiter tunicatae, leves,
inamyloideae. Cystidia nulla. Hyphae tramales inflatae, obscure dextrinoideae, fibulatae. Pileipellis stipitipellisque hyphae leves, fibulatae, in muco inclusae.
Lignicolous, omphalinoid. Pileus and stipe brightly coloured, viscid, putrescent. Lamellae decurrent. Basidiospores hyaline, thin-walled, smooth, nonamyloid. Cystidia absent. Tramal hyphae inflated, faintly dextrinoid, clamped. Pileipellis and stipitipellis hyphae smooth, clamped, embedded in mucilage.
Typus
Chromosera cyanophylla
Etymology
- Named in honour of Prof. Meinhard Moser while simultaneously alluding to its beautiful coloration, ‘chromos’
Bibliographie :
Guide des champignons de France et d'Europe - R. Courtecuisse & B. Duhem (p. 142)
Hygrocybe viola - Une première découverte dans la région de Napf, Bulletin Suisse de Mycologie 2/2010 - H. Fluri (p. 57)
Omphalina sensu lato in North America 3: Chromosera gen. nov. - S. A. Redhead, J. F. Ammirati & L. L. Norvell
Mycologue intégriste radicalisé.
- Plus d'infos
- Messages : 15237
- Enregistré le : 24 juil. 2006, 17:34
- Association : Association Mycologique de l'Ouest
- Localisation : Loire Atlantique, France
Bonjour,
Julien, après ce message très détaillé et complet de NSchwab, as-tu une idée plus précise sur ta récolte ?
Julien, après ce message très détaillé et complet de NSchwab, as-tu une idée plus précise sur ta récolte ?
L'amanite phalloïde a mauvaise réputation.
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
- Plus d'infos
- Messages : 15237
- Enregistré le : 24 juil. 2006, 17:34
- Association : Association Mycologique de l'Ouest
- Localisation : Loire Atlantique, France
je remonte ce sujet... resté au point mort.
JulienL, merci de bien vouloir nous donner des nouvelles de cette récolte :
as-tu avancé dans ta recherche avec les infos fournies ? si oui, merci de nous en faire part.
Dans tous les cas, renommer le sujet en conséquence.
JulienL, merci de bien vouloir nous donner des nouvelles de cette récolte :
as-tu avancé dans ta recherche avec les infos fournies ? si oui, merci de nous en faire part.
Dans tous les cas, renommer le sujet en conséquence.
L'amanite phalloïde a mauvaise réputation.
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
- Plus d'infos
- Messages : 33097
- Enregistré le : 03 oct. 2011, 10:37
- Nom : Jean-Pierre Lachenal-Montagne
- Associations : Société Mycologique de France - Associu U Muchjinu : Société Mycologique de Porto-Vecchio
- Localisation : Paris, parfois Corse
15 messages
Page 1 sur 1