[Castor74]

Bonjour,

En simple amateur lisant vos débats, je me fais la réflexion qu'avec la multiplications d'espèces proches - qui n'a pas attendu la biologie moléculaire pour exister - telle qu'elle est constatée ici chez les russules, l'autre jour chez les bolets ou les agarics, on atteint vraiment les limites de ce que Laurent appelle la "mycologie de terrain". Lorsque ces espèces sont tellement voisines que l'on ne peut les distinguer ni macroscopiquement ni microscopiquement et qu'il faudrait un séquenceur ADN pour savoir si certaines en fait existent vraiment, j'ai même l'impression qu'on dépasse ces limites.

Si l'on excepte peut-être Andgelo, la plupart d'entre nous, quel que soit leur niveau, soit parce que les champignons ne sont pas leur seule passion ou occupation dans la vie, soit parce qu'ils/elles ont simplement besoin de la gagner, leur vie, soit au contraire parce que celle-ci touche bientôt à sa fin, n'ont pas vocation à devenir chercheurs universitaires en mycologie mais à rester chercheurs... de champignons. Alors une fois qu'on a frôlé les limites de notre/votre champ de compétences, voire qu'on a essayé de les repousser un peu au cours de ces longs débats, on peut aussi se demander dans quelle mesure savoir si cette russule est fuscorubroides, queletii ou autre ou sp. a une quelconque importance et même un quelconque intérêt.

Jplm

C’est bien analysé et je ne peux qu’abonder... Je fais de la myco depuis au moins 40 ans et l’énergie dépensée pour atteindre la connaissance n’est elle pas disproportionnée ? Comme tu dis, certains arrivent à la fin de leur vie ou pas loin (j’en suis, sans doute) et toutes ces questions deviennent un peu futiles... Je suis personnellement bien moins passionné qu’il y a 20 ans, et même je commence à être un peu lassé de tout ça. La preuve? Je prends désormais plus de plaisir à prendre les champignons et les fleurs en photo plutôt qu’à leur mettre un nom...

[Ghislaine]

La mycologie de terrain comme dit Castor me va bien.
A l'ancienne.

[Y.Courtieu]

Bonjour,

En simple amateur lisant vos débats, je me fais la réflexion qu'avec la multiplications d'espèces proches - qui n'a pas attendu la biologie moléculaire pour exister - telle qu'elle est constatée ici chez les russules, l'autre jour chez les bolets ou les agarics, on atteint vraiment les limites de ce que Laurent appelle la "mycologie de terrain". Lorsque ces espèces sont tellement voisines que l'on ne peut les distinguer ni macroscopiquement ni microscopiquement et qu'il faudrait un séquenceur ADN pour savoir si certaines en fait existent vraiment, j'ai même l'impression qu'on dépasse ces limites.

Si l'on excepte peut-être Andgelo, la plupart d'entre nous, quel que soit leur niveau, soit parce que les champignons ne sont pas leur seule passion ou occupation dans la vie, soit parce qu'ils/elles ont simplement besoin de la gagner, leur vie, soit au contraire parce que celle-ci touche bientôt à sa fin, n'ont pas vocation à devenir chercheurs universitaires en mycologie mais à rester chercheurs... de champignons. Alors une fois qu'on a frôlé les limites de notre/votre champ de compétences, voire qu'on a essayé de les repousser un peu au cours de ces longs débats, on peut aussi se demander dans quelle mesure savoir si cette russule est fuscorubroides, queletii ou autre ou sp. a une quelconque importance et même un quelconque intérêt.

Jplm

C’est bien analysé et je ne peux qu’abonder... Je fais de la myco depuis au moins 40 ans et l’énergie dépensée pour atteindre la connaissance n’est elle pas disproportionnée ? Comme tu dis, certains arrivent à la fin de leur vie ou pas loin (j’en suis, sans doute) et toutes ces questions deviennent un peu futiles... Je suis personnellement bien moins passionné qu’il y a 20 ans, et même je commence à être un peu lassé de tout ça. La preuve? Je prends désormais plus de plaisir à prendre les champignons et les fleurs en photo plutôt qu’à leur mettre un nom...

L'importance de mettre un nom sur une espèce doit être en effet relativisée par rapport à bien d'autres choses autrement plus importantes.
Mais on peut en dire autant de bon nombre d'activités humaines. Quand on approche de la fin de sa vie, ou qu'on est malade, ou qu'on vient de subir une grosse opération, n'est-ce-pas Laurent, on relativise bien plus... En un sens, on a raison !
Il n'empêche qu'il ne faut peut-être pas exagérer dans ce sens, ou alors on commencerait à glisser vers ne s'intéresser plus à rien, ce qui serait bien triste
Savoir s'il existe une fuscorubroides à côté d'une queletii est une chose qui m'intéresse encore... sans m'empêcher de dormir !
Il y a des différences macro entre l'espèce présentée ici et celle de Fouad. Beaucoup d'intermédiaires, certes, mais peut-être deux espèces types aux deux bouts de cette chaîne d'intermédiaires ? L'avenir le dira sans doute...

[Castor74]

...ou qu'on vient de subir une grosse opération, n'est-ce-pas Laurent, on relativise bien plus...

Oui, ça a d'ailleurs été ma toute première réaction juste après être sorti de réanimation. Quelque chose a changé. Je ne vois plus les choses de la même façon. Certaines avec un œil différent, d'autres avec un petit peu plus de distance. Mais je te rassure, le plaisir d'aller en forêt et de photographier de beaux champignons, de partager les connaissances et de discuter autour d'une bonne bouteille, ça c'est intact. Par contre, les noms, biomol ou pas, ça m'indiffère beaucoup plus. J'ai plus de plaisir à mettre en marche mon microscope qu'à fouiller dans la littérature actuelle pour savoir comment tel ou tel truc peut bien s'appeler aujourd'hui, et si ça va encore changer demain. Et heureusement, ma mémoire n'en a pas pris un coup, alors ça va bien!

[gambr]

Je ne crois guère à R. queletii pour elle

Secondo me ogni parere rimane valido senza il confronto molecolare. Non voglio dire che il molecolare dia risposte certe ma potrebbe aiutare ad avere un dato in più da confrontare.

Ciao
Gianni

[Y.Courtieu]

Traduction : "À mon avis, chaque opinion reste valable sans comparaison moléculaire. Je ne veux pas dire que le moléculaire donne certaines réponses mais pourrait aider à avoir des données supplémentaires à comparer"
Bien sûr, gambr. Je me contente de l'observation et je pense que son apport ne doit pas être disqualifié par rapport aux nouvelles données apportées par la comparaison moléculaire. Ce n'est d'ailleurs pas ce que tu dis, semble-t-il.

[gambr]

on peut aussi se demander dans quelle mesure savoir si cette russule est fuscorubroides, queletii ou autre ou sp. a une quelconque importance et même un quelconque intérêt.

Nessuno muore, ma se oggi c'è la possibilità di scoprire qualcosa in più che in passato non era possibile mi pare sia solo desiderio di conoscenza.

Ciao
Gianni

[Y.Courtieu]

D'accord, gambr, avec ta dernière intervention !